Après avec découvert la beauté de Tubuai et de Raivavae lors de notre premier voyage dans l’archipel des Australes, nous gardions malgré tout en tête l’envie de revenir pour Rurutu.
Cette île est vraiment différente des autres et elle a un côté mistique qui a attisé notre curiosité et notre envie de venir.
Elle est aussi réputée pour les nombreuses baleines qui arrivent dans ses eaux pendant la saison évidement.
Vous connaissez maintenant tous la nouvelle passion et admiration d’Aldo pour les baleines, nous avons donc décidé d’y aller pendant la saison. Malheureusement, c’est notre dernière année en Polynésie et faute de dispo nous avons pu nous y rendre que début novembre. Il y a encore des baleines, mais on est vraiment proche de la fin saison.
Nous arrivons donc sur Rurutu le 4 novembre. Nous avions réservé une maison à AVERA par le biais d’un contact qu’on avait eu par des amis. C’est Georgette qui loue une de ses maisons à un prix défiant toutes concurrences. Il faut gérer ses repas et il n’y a ni réseau ni wifi, mais nous ne venons pas pour ça de toute façon. Même si l’absence de réseau a été contraignant pour joindre les prestataires.
Elle nous accueil donc sous une légère pluie mais avec un magnifique collier de fleur et une gentillesse digne de la Polynésie. De quoi faire oublier cette météo. Georgette ne vit pas à coté du logement mais elle est vraiment disponible et pleine de petite attention.
Nous avions prévu de prendre un scooter pour la quasi-totalité du séjour afin d’être autonome malgré le mauvais temps. Nous nous faisons donc livrer le scooter chez Georgette et nous partons nous balader vers MOERAI pour trouver un snack pour ce midi. Cet après-midi, nous allons faire la moitié nord de l’île avec Tiurai, un chauffeur guide de l’île.
Nous partons d’Avera en direction d’une première grotte de Ana A’eO, aussi appelé la grotte Mitterand suite à son discours prononcé dans cette grotte lors de son passage sur l’île en 1990.
Elle a été un lieu de culte, mais aussi de massacre et de cannibalisme. Mais elle vaut le détour, elle est impressionnante et offre de fabuleuses stalactites et stalagmites.
Nous continuons notre route pour remonter vers l’aéroport pour visiter le grotte Tupumai, une grotte à deux étages avec le sol et les murs naturellement recouvert de débris de coraux et de coquillages.
Ensuite nous continuons vers Moerai en longeant les grandes parois rocheuses avec un océan digne de la météo du jour. Nous prenons de la hauteur à travers les champs de Tarot, pour arriver à une antenne qui surplombe le village et la vue est vraiment superbe. Nous ne tardons pas car la pluie arrive.
Pour finir l’après-midi, nous prenons la traversière pour retourner sur Avera. Et grâce à Tiurai, nous apprenons que même si ce n’est pas la période des fameuses courses de chevaux de Rurutu, il y aura malgré tout un entrainement ce soir sur la longue plage d’1km de long d’Avera. Nous sommes ravis et le spectacle est au rendez-vous.
Les chevaux montés à cru pour un aller-retour intense sur la plage. Aldo en profite pour sortir le drone (avec l’accord des organisateurs) et cela à visiblement beaucoup intéressé les propriétaires de chevaux afin de pouvoir voir la course complète et de l’analyser.
De quoi clôturer une belle première journée à Rurutu.
Aujourd’hui, nous allons rentabiliser un peu plus la location du scooter. Le temps n’est pas mieux qu’hier avec pas mal de pluie en prévision mais heureusement Georgette est passé ce matin nous déposer deux cirés, tellement adorable.
Une matinée de perdu pour nous, car nous attendions le guide pour faire le sentier perdu mais il n’est jamais arrivé et il est injoignable. Nous abandonnons donc l’idée et après un passage humide dans les champs de tarot qui entoure la maison, nous partons donc direction Moerai pour débuter le tour de la partie sud de l’île.
Le premier stop se fera à la Grotte Taneuapoto, après une rapide petite marche dans la verdure, nous découvrons encore une des jolies grottes de l’île.
En reprenant la route, on découvre encore les falaises de l’île, très impressionnante et remplies de grottes pas forcément accessibles.
Puis nous faisons un stop sur les longues plages de la côte Est, nous sommes seul, enfin avec quelques méduses plutôt atypiques. Nous nous baladons sur les différentes plages jusqu’à l’arrivée du sentier perdu, que nous espérons faire avant de partir mais un guide est nécessaire et la houle est pour le moment trop grosse. Bref, mais rien que le morceau de falaise de l’arrivée donne envie d’y être.
Nous reprenons la route direction Naairoa tout au sud de l’île. L’objectif est de trouver le discret passage qui permet d’accéder à la plage des Amoureux.
Bon finalement nous avons profité d’une famille qui quittait la plage pour trouver le passage et nous découvrons, partiellement sous la pluie, une magnifique crique avec une plage paradisiaque.
La route pour remonter par la côte Ouest n’est pas en super état surtout sous la pluie mais bon on s’en est sorti 😊 et nous avons malgré tout profiter des jolis paysages sur le chemin du retour avant de rentrer au sec à la maison.
Ce matin, la météo n’est toujours pas au rendez-vous, mais bon notre séjour sur l’île n’est pas illimité. Nous partons donc, depuis la plage d’Avera, en randonnée semi-aquatique en direction de la Grotte Ana Pu’uru, connu sous le nom de la grotte Blanche.
Le chemin oblige de passer par certain passage dans l’eau qui peuvent être dangereux en cas de forte houle. Le trajet est un peu long surtout avec de la pluie. Mais franchement c’est vraiment canon.
Nous enchainons les criques avec des belles plages désertes et des formations rocheuses spectaculaire.
Après environ 1h30 de marche, nous arrivons au pied de la grotte. Nous avions peur de passer à côté mais finalement il est difficile de la louper. Vu d’en bas, la grotte est immense et que dire une fois à l’intérieur.
Il faut trouver le petit passage permettant d’escalader la paroi rocheuse afin d’arriver à l’intérieur mais rien de compliqué. Et dedans la grotte semble infini. Au fond à droite, il y a une énorme monté très glissante avec une corde qui permet visiblement d’accéder à une autre partie de la grotte. Sans façon pour moi mais évidement Aldo décide de monter mais sans lumière, il fait vite très noir et cela devient vraiment dangereux alors la découverte sera brève.
Nous entamons donc le retour avec l’apparition du soleil, de quoi redécouvrir le trajet sous de nouvelle couleur.
Nous retournons changer de chaussures et nous prenons le scooter pour aller manger sur Moerai au snack Piaareare (il n’y a pas de snack à Avera). Et ensuite pour éliminer ce bon repas et profiter du retour du soleil, nous décidons de continuer dans la marche et de partir vers le mont Manureva, le point culminant de l’île à 385m d’altitude. La montée est rapide mais du coup le dénivelé assez raide. Et le temps de marcher, nous voyons le mauvais temps revenir petit à petit. Nous décidons de continuer malgré tout et au sommet nous aurons le plaisir de … rien voir !! On va retenir qu’au moins nous avons bien digéré.
Nous finirons donc la fin de journée au logement sous une forte pluie.
Nouveau jour et aujourd’hui nous avons enfin un peu d’espoir d’avoir une belle journée. Le temps est un peu couvert mais la météo annonce que cela va se dégager. Aldo a rendez-vous cet après-midi pour une sortie Baleine, tant mieux il n’aura pas froid au moins.
Pour ce matin, nous sommes limités en temps mais nous nous motivons pour refaire la randonnée du mont Manureva. On ne peut pas partir sans avoir vu Rurutu d’en haut. Nous recommençons donc la randonnée sous une météo plutôt couverte mais à l’inverse d’hier, cette fois le ciel se dégage de plus en plus. Et il n’y a pas à dire, c’est quand même plus sympa et jolie avec le soleil.
Nous arrivons en haut avec un ciel bien dégager et une vue sur Avera et le sud de l’île. La vue n’est pas vraiment 360 degré car le point culminant ne se détache pas trop avec les lignes de crêtes.
Aldo décide d’ailleurs de continuer un peu sur les chemins de crêtes pour aller vers deux autres sommets, Taati’Oe et Te’Ape. La vue est quasiment la même.
Nous redescendons en fin de matinée car Aldo veut faire voler le drone au-dessus des champs de Tarot. Et il faut reconnaitre que c’est vraiment canon avec la vue du ciel.
Puis il est l’heure (pour Aldo car je ne voulais pas forcement faire de sortie baleine au vu du prix et de la température de l’eau) de rejoindre le quai de Moerai pour retrouver Tevai pour sa sortie baleine. C’était l’unique créneau disponible avec la houle du moment et surtout on est sur une fin de saison.
Il part donc avec le guide et 3 autres personnes. L’après-midi se résumera par un tour de l’île complet. Il a eu un petit espoir en repérant une baleine juste avant de rentrer au port, mais même si la baleine était bien présente, elle n’était pas statique et en mouvement. Et dans ce cas, c’est normal de pas la suivre éternellement et de ne pas se mettre à l’eau, il faut respecter les règles.
C’est évidement toujours un peu frustrant, mais bon c’est la nature et cela fait partie du jeu. Le tour de l’île vu de la mer semble en tout cas super joli et il y a visiblement beaucoup de spot difficilement accessible mais qui donne envie de les découvrir. Et cela aura permis à Aldo de se rendre compte qu’en passant par Vitaria, l’accès à la grotte blanche était beaucoup facile et court.
Nous profiterons de cette superbe journée jusqu’au bout, avec le traditionnelle apéro/sunset sur la plage d’Avera.
Dernier jour sur Rurutu ☹. Heureusement et non sans mal, nous avons réussi à caler la randonnée du sentier perdu avec Reiti (encore une fois merci Georgette qui s’est déplacée plusieurs fois pour voir Reiti car sinon il est injoignable). Le mauvais temps est hélas de retour mais la houle a baissé et la randonnée est donc possible, ouf ! Nous sommes donc récupérés par Tapu, le chauffeur remplaçant de Reiti. Un homme vraiment adorable et bien différent du personnage Reiti ahah.
Nous commençons la randonnée au terrain de foot de Hauti. Je ne dis pas ça pour donner des indications au gens, car réellement nous pensons qu’il est important de le faire, une première fois, avec un guide (et ceux qui nous connaissent, savent qu’on ne dit pas ça souvent). Bref !
Nous sommes vraiment nombreux, mais il fallait s’en douter avec la seule sortie du séjour. Bon finalement ce n’était pas si dérangeant mais pas idéale quand même.
Nous démarrons donc sur la plage après le stade et très vite nous comprenons pourquoi la randonnée n’est pas trop faisable lors de forte houle. Le spectacle est déjà au rendez-vous et très vite nous grimpons pour rejoindre une première grotte.
Ensuite nous partons dans les « galeries ». En effet, la randonnée se fait 90% du temps dans des passages de grottes ou crevasse le long de la falaise et pas toujours en étant debout.
Après quelques passages techniques, nous arrivons à l’intérieur de la fameuse « gueule du monstre ». Une galerie jalonnée de piliers naturels creusée il y a plus de 120000 ans. C’est très impressionnant même avec la pluie qui fait son apparition (dommage pour Aldo, il ne pourra pas sortir le drone).
Ensuite, toujours en slalomant à travers les galeries, nous continuons en face afin d’avoir la vue la plus connue de cette gueule de monstre. On aurait préféré avec le ciel bleu et le soleil mais bon c’est déjà sublime.
Nous continuons après par un petit passage d’escalade pour ensuite redescendre dans d’autre galerie toujours rempli de pilier naturel donnant un décor hors du commun.
La partie haute se finit avec une dernière belle grotte avec une ouverture donnant l’impression d’un cadre avec une toile de plage paradisiaque. Je vous laisse constater ci-dessous, même si là encore la photo aurait été plus folle sous un grand soleil.
Il est temps de redescendre les pieds dans l’eau afin de rejoindre la plage et de clôturer cette superbe randonnée : « Le sentier Perdu ».
Sur le chemin du retour, nous discutons avec Tapu de la grotte blanche et il nous explique que lorsque qu’on monte au fond avec la corde, il y a à environ 2m de hauteur sur la droite un passage très étroit et qu’en rentrant dedans, il y a une deuxième salle et en allant encore au fond en montant un peu, une troisième très grande salle. Merci Tapu, on est bon pour y retourner maintenant ^^ !
Il nous dépose à Moerai ou nous avons laissé notre scooter. Nous en profitons pour manger un copieux repas restaurant Tiare. Un délicieux restaurant chinois que nous conseillons.
Ensuite, vous vous en doutez, nous partons direction Vitaria pour retourner, mais cette fois par l’autre côté, à la grotte blanche.
Le chemin est effectivement beaucoup plus rapide et facile d’accès mais à choisir, nous vous conseillons de le faire en partant de Vitaria et en arrivant à Avera car franchement les deux côtés valent le coup.
Le soleil fait le timide mais il est de retour et Aldo en a donc profité pour envoyer le drone depuis la grotte afin d’avoir une vision globale de la grotte.
Evidement, il est également parti à l’aventure dans la grotte avec une frontal cette fois. Pas de quoi ramener des clichés mais de quoi confirmer les dires de Tapu. C’est à priori incroyable après le petit passage au fond mais aussi vraiment dangereux. Idéalement il faudrait un peu de matériel de sécurité et il s’est donc arrête à la troisième salle même si à priori ça continue encore après.
Pour le retour vers Vitaria, Aldo a trouvé un chemin un peu après la grotte qui permet, en escaladant un peu, de monter dans une galerie de piliers (un peu comme ce matin au sentier perdu) qui longe presque toute la grande plage.
Déjà 15h, le soleil est bien de retour cette fois alors comme c’est notre dernier jour et que nous avons encore le scooter, nous décidons de retourner à la plage des amoureux pour vraiment en profiter cette fois.
Et c’est vraiment sans regret, nous sommes encore une fois 100% seul au monde et la plage fait encore plus paradisiaque avec le soleil ressortant le bleu du lagon.
Aldo en profite encore pour sortir le drone, qui n’avait pas beaucoup bougé avec la météo du début de séjour. Et comme souvent, vue du ciel c’est incroyable. De quoi clôturer ce magnifique séjour à Rurutu.
Demain matin nous reprenons l’avion tôt le matin et nous revenons content d’avoir fait le choix de revenir vers les Australes, car il aurait été dommage de passer à côté de RURUTU.